Carnets de campagne #2

Souvenez-vous de Pauline Ester, qui chantait en 1990 le monde est fou, fou, fou voyez-vous !

C’était une chanson assez gaie, ma foi.

Aujourd’hui, la réalité a rattrapé la chanson.

Et les politiques sont en première ligne pour en porter la responsabilité.

Comme l’organisation de notre société est devenue un mille-feuilles technocratique, épais de trois volumes au moins, même les communes sont touchées, car elles font partie du mille-feuilles dont elles sont le socle.

Le Congrès des maires de France se tient à Paris en ce moment même. Il sera l’occasion de faire remonter au plus haut niveau de la nation la complexité des équations que les élus municipaux doivent résoudre, l’inconnue X étant le budget dont l’Etat dotera les communes en 2026 et pour les années à venir, afin qu’elles puissent exercer les missions qui leur sont confiées.

Faire toujours plus pour nos concitoyens, avec toujours moins de moyens,

Fournir des équipements parfaitement à jour de normes pointues, pour ne pas dire pointilleuses, permettant de rendre le service public que chacun attend pour lui-même et ses proches, de la naissance jusqu’au bout du chemin de la vie,

Soutenir et accompagne nos semblables sans les asservir ou les entrainer sur la pente glissante de l’assistanat,

Créer des emplois sans en détruire d’autres,

Sécuriser nos rues sans transformer nos villes en Big brothers aux grands yeux qui ne vous lâchent pas d’un carrefour à l’autre,

Passer le relais à des services de police et à une Justice qui à leur tour, disposeraient enfin des moyens d’accomplir leurs missions régaliennes,

En un mot, faire des choix judicieux, parce qu’il n’y a pas d’autre solution que de faire des choix, souvent douloureux, tels sont, de mon point de vue, l’alpha et l’omega du bon maire.